Arobase : histoire d’un symbole devenu incontournable

L’arobase, ce petit caractère en forme de spirale, a trouvé sa place dans notre quotidien numérique. D’abord utilisé par les marchands de la Renaissance pour signifier ‘à’ ou ‘au prix de’, il a traversé les époques et les frontières.

C’est l’ingénieur américain Ray Tomlinson qui, en 1971, lui a donné une nouvelle vie en l’intégrant dans les adresses électroniques. Depuis, ce symbole est devenu le pont entre les identités virtuelles et la communication globale, omniprésent dans les emails, les réseaux sociaux et les plateformes en ligne.

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Les origines et l’histoire du symbole arobase

L’arobase, apparu au XIVᵉ siècle, a une histoire aussi fascinante qu’ancienne. Utilisé par les moines copistes pour remplacer le mot ‘amen’, ce symbole est mentionné pour la première fois dans la Chronique de Constantin Manassès datant de 1345. Sa forme particulière lui permettait de se démarquer dans les manuscrits, facilitant ainsi la lecture et l’interprétation des textes religieux.

La Renaissance : la démocratisation du symbole

Durant la Renaissance, l’arobase trouve une nouvelle utilité dans le domaine commercial. Les marchands de l’époque l’utilisent pour indiquer le prix d’un article ou la quantité d’un produit. Cette pratique se répand rapidement, et l’arobase devient un outil précieux pour les transactions commerciales.

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Usage et évolution du symbole

L’évolution de l’arobase ne s’arrête pas là. Au fil des siècles, il traverse les frontières et les disciplines, trouvant sa place dans divers contextes :

  • Moines copistes : Utilisé pour remplacer le mot ‘amen’
  • Chronique de Constantin Manassès : Mentionné pour la première fois en 1345
  • Commerce à la Renaissance : Utilisé pour indiquer le prix ou la quantité

Aujourd’hui, l’arobase est un symbole universel, ancré dans notre quotidien numérique.

L’arobase dans l’ère informatique et digitale

En 1971, l’ingénieur américain Ray Tomlinson réintroduit l’arobase dans le paysage technologique en l’utilisant pour les adresses e-mail. Ce choix n’était pas anodin : il permettait de séparer le nom de l’utilisateur de celui du serveur, une innovation qui allait révolutionner la communication moderne.

Avec l’avènement des langages de programmation, l’arobase trouve une place de choix dans des environnements tels que PHP, Java, Pascal et Perl. Utilisé pour des fonctions spécifiques, il devient un caractère clé pour les développeurs du monde entier. Par exemple, en PHP, l’arobase est employé pour masquer les messages d’erreurs, tandis qu’en Perl, il est utilisé pour désigner des tableaux.

Le succès de l’arobase ne s’arrête pas là. Avec l’explosion des réseaux sociaux, il devient un outil indispensable pour les interactions en ligne. Sur des plateformes telles que Caramail, Twitter et Instagram, l’arobase est utilisée pour mentionner d’autres utilisateurs, facilitant ainsi la communication directe et la construction de communautés virtuelles.

L’arobase est donc bien plus qu’un simple symbole ; c’est un marqueur d’identité numérique, un facilitateur de dialogue et un outil essentiel dans le monde des langages de programmation.
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Les multiples usages de l’arobase aujourd’hui

Aujourd’hui, l’arobase (@) transcende les frontières de l’informatique et s’ancre dans le quotidien numérique. Sur les réseaux sociaux comme Twitter et Instagram, l’arobase est un outil incontournable pour mentionner et interagir avec d’autres utilisateurs. Cette pratique facilite les conversations publiques et les échanges directs, en faisant de l’arobase un symbole de connectivité et d’interaction sociale.

Les entreprises ne sont pas en reste. Prenons l’exemple de Burger King, qui utilise l’arobase dans ses campagnes de marketing sur les réseaux sociaux. L’intégration de ce symbole dans des stratégies de communication permet de capter l’attention et de créer une interaction personnalisée avec les clients. Cette approche renforce la présence et l’engagement de la marque dans l’univers digital.

L’arobase ne cesse aussi de susciter l’intérêt des chercheurs. Marc Smith, paléographe à l’École des chartes, étudie les origines et les évolutions de ce symbole. Ses recherches mettent en lumière la richesse historique et culturelle de l’arobase, tout en expliquant son adoption et son adaptation dans différents contextes à travers les siècles.

L’arobase est devenu bien plus qu’un simple caractère. Sa polyvalence et sa capacité à s’adapter à divers usages contemporains en font un véritable pilier de la communication moderne, aussi bien dans le monde professionnel que dans la sphère personnelle.

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